poemes a cecile - La poésie de Jérémy Colbert

15 juin 2008 7 15 /06 /juin /2008 20:41

Ma lumière

Une lumière s'est éteinte ce matin,
    Elle a disparu derrière un grand voile blanc...
    J'aurais voulu la suivre à son dernier chemin,
    Moi aussi, j'aurais voulu mourir au printemps.

Une lumière s'est éteinte ce matin,
    Cécile est partie seule et dans un grand silence,
    Et je n'étais pas là pour lui prendre la main,
    Ma main qui maintenant, caresse son absence.

Une lumière s'est éteinte ce matin,
    Comme un verre qui soudain nous glisse des mains,
        Il n'y aura plus de Cécile à mon réveil.

Une lumière s'est éteinte ce matin,
    Et mon téléphone sonne : c'est le destin...
        Il n'y avait plus de Cécile à mon réveil.

A Cécile.

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15 mai 2008 4 15 /05 /mai /2008 22:47

Lui

    Un archipel perdu au large des espoirs,
Tant de rêves déçus et brisés en un soir,
Par la terrible vue de ce combat de foire,
De chaque individu contre son désespoir...

    "Ne vous battez plus, vous n'allez rien avoir,
Tout est déjà perdu de vos voeux illusoires,
Vous avez trop voulu, et vous n'avez su voir,
Ce que vous avez eu, dans le teint du miroir"

    Ainsi Il apparut, dans un éclat d'ivoire,
Le Dieu est descendu, répondre au désespoir,
Et il a répandu après lui tout le noir,
Duquel les déchus ont sali son lavoir...

    Mais pourquoi fallut-il qu'il emmène Cécile,
Avec lui sur son île aux parfums d'Evangile?
Un archipel perdu au large des espoirs,
Cécile gît dessus, enterrée dans le soir...

A Cécile...

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13 mai 2008 2 13 /05 /mai /2008 07:54

Mon combat

J'ai un genou à terre et le coeur abattu,
Je n'ai plus rien à faire, et d'envie je n'ai plus,
Que celle de l'hiver, pour mettre par-dessus,
Moi et cette misère un grand plaide en tissu...

Je ne pleurs même pas, je suis juste égaré,
Et chacun de mes pas, las se laisse guidé,
Par ce nom qui n'est là que d'un ton étranger,
Et vient se mettre à bas d'être ainsi évoqué...

Ce nom ainsi vidé n'est que plus grande peine,
N'étant qu'un "évoqué" du seul nom de ma haine,
Qui n'est que le reflet des coups que je m'assène...

Ma haine c'est ton nom qui m'a bien trop trahit,
Ma peine c'est ton nom qui m'a bien trop sourit,
Mais déjà je sens mon coeur qui s'évanouit...

A Cécile

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11 mai 2008 7 11 /05 /mai /2008 00:11

Jalousie

Je tremble de ton nom évoqué par sa bouche,
Tandis que ses doigts longs tout doucement te touchent,
Ouvrent ton pantalon, de baiser il te douche,
Sur un air de violon, il te mène à sa couche...

Là, de ses doigts impurs, il dénude tes seins,
Te défait la ceinture en t'embrassant les reins,
Alors il te susurre à l'oreille un refrain,
Et puis il te rassure en te serrant les mains.

Tandis que de son feu déjà ton corps chavire,
Tu trempes tes cheveux à suer ton plaisir,
Le fixant dans les yeux, tu ne peux plus tenir,
Tes cris montent aux cieux, il t'emplit de plaisir...

Je tremble de ton nom que je perd pour toujours,
Mais c'est normal dit-on, quand on tremble d'amour...
Je tremble de ton nom mais on tremble toujours,
Sans cesse me dit-on, quand on perd don amour...

A Cécile

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8 mai 2008 4 08 /05 /mai /2008 22:36

Les oiseaux de Cécile

Les parfums du printemps caressent le plumage,
Des oiseaux chantonnant de grands hymnes sans âge,
Que le matin j'entends quand point par le vitrage,
Dans un rayon flambant le grand feu qui voyage...

Pourtant le Soleil est bien petit voyageur,
A côté des volées pleines d'oiseaux sans peur,
Qui, au fil des années, parcourent durant des heures,
Des cieux innominés, perdus dans la grandeur...

Le Soleil tourne en rond depuis des millénaires,
Alors qu'un oisillon, ne connaît pas la Terre
Qu'il foule en petits bonds mais en grand solitaire,
Dont il cherche le fonds, des cieux imaginaires...

Le Soleil ne m'éclaire que de pâle lumière,
Tandis que l'oiseau fier de sourires m'éclaire,
Le Soleil fait pleurer de trop le regarder,
L'oiseau me fait pleurer de Cécile incarner...

A ma douce Cécile...

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5 mai 2008 1 05 /05 /mai /2008 19:38

Départ

Du sang qui coule en voilà plein,
Qui, goutte à goutte, sur mes mains,
Vient s'étaler lentement...
Entre mes doigts le chaud du sang.

Et je le regarde me fuir,
Non, rien ne peut le retenir,
C'est à son tour de me quitter ;
De mon corps il s'est libéré...

Voilà qu'il tombe sur le sol !
Déjà dans une course folle,
Il vient te donner le velour,
Reçu par mon coeur chaque jour...

Mais dès qu'il t'auras donné chaque,
Etoffe de mon amour, En flaque
Il s'étalera sous tes pieds...
Il sera mon dernier toucher !

A Cécile

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3 mai 2008 6 03 /05 /mai /2008 20:36

Le dernier jour...

Je te regarde au dernier jour,
A la lueur blanche du jour,
Je te vois du haut d'une tour,
Où je me réfugie toujours,
Quand je ne sais plus te parler...

Un temps qui déjà se finit,
Un sourire qui se ternit,
Un instant qui s'évanouit,
De mes peurs rien je ne dis,
Je n'ai jamais su te parler...

Des mots je t'en ai dit sans cesse,
Des mots doux et des mots qui blessent,
Mais ma peur tient mon coeur en laisse,
Tremblant de montrer sa faiblesse,
Je ne sais comment te parler...

En cette fin d'avril dans l'air,
Cristale est la toile dernière,
Baignée par le rouge solaire,
Je t'aime d'une douleur dernière,
Mais je ne peux plus te parler...

*******A Cécile*******

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3 mai 2008 6 03 /05 /mai /2008 20:25

Ce n'est plus pour moi.

Des ombres d'espérance aux parfums des adieux,
Des mots que l'on lance au silence de l'aveu,
Des instants qui dansent aux larmes dans les yeux,
Des jeux de ta présence à l'absence de jeux,

Des sourires discrets au plus banal rejet,
De mon regard fixé aux regards évidés,
Des rires partagés à des lèvres figées,
Des heures au café au temps à s'ignorer...

Il n'y a presque rien : un signe de la main,
Moi souhaitant du bien dans l'amour qui te vient,
Mais gardant ma fierté, je le dis sans pleurer...

Voilà, je n'ai plus rien du rêve de tes mains,
De cet amour qui va et vient comme un vaurien...
Pourtant ainsi brisé, je veux toujours t'aimer...

...A Cécile...

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23 avril 2008 3 23 /04 /avril /2008 17:44

L'Ombre

Comme l'ombre n'existe que par la lumière,
Et pourtant ne subsiste plus si on l'éclaire,
Jumelle de la piste, collante aux arrières,
Chaque instant nous assiste, mais de nous singulière...

Et cette tâche sombre qui nous suit sans bruit,
Que l'on appelle une ombre, nous effraie la nuit,
Car dans tous les décombres, n'est plus rien de lui,
De ce grand frère sombre, mêlé à la nuit...

Si on ne peut pas le voir, soudain on s'égare,
On est perdu de savoir qu'il est quelque part,
Car c'est là son seul devoir : "Sois de moi la part".
Je me sais dans un miroir par mon seul regard...

Ce moi de légèreté qui vient avec moi
En hiver comme en été, au chaud et au froid,
Ne peut pourtant exister que si chaque fois,
Il n'est ni trop éclairé, ni trop loin de moi...

Moi, je suis ton ombre : tu me sauras toujours,
Dans les heures sombres, je serais là ton jour,
Et ta légèreté, je la suis chaque instant,
Je vis ton nom d'aimer, et tu es mon vivant...

A Cécile...

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1 avril 2008 2 01 /04 /avril /2008 23:10

Rouge solaire

Se lève le Soleil, doucement je m'éveille,

Je quitte le sommeil et mon oeil s'émerveille,

Devant ce vaste ciel d'un éclatant vermeille,

Rendant mon coeur pareil, à l'heure du réveil.

Perçant ma fenêtre, cet éclat sans paraître,

Parcourt chaque mètre pour embaumer mon être,

Mais ce teint est traître, finit par disparaître,

Pour un bleu émettre, pour en bleu disparaître...

Et toute les journée, les yeux au ciel, levés,

Je ne fais qu'espèrer, que demain soit teinté,

Du rouge ensanglanté, empourprant le levé,

D'une étrange beauté qui bientôt disparaît.

Et ce rouge éphémère et ce rouge solaire,

Vient par delà les mers adoucir les amers,

Libérant de ses fers mon coeur qui bats sans faire...

Tu est mon Ephémère et mon Rouge Solaire...

A Cécile

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